mardi 11 septembre 2007

Jeudi 6 septembre 2007 : installation et administration !

Le lendemain lever de bonne heure : à 9h30 nous avons rendez-vous avec Martyna, une étudiante polonaise membre d’une association d’aide aux étudiants internationaux, qui doit me guider dans les méandres de l’administration… Elle me sera d’une grande aide, mon Interstudis ! Le petit déjeuner à l’hôtel me rappelle que l’on est en Allemagne : charcuterie, omelette…
9h30 : on retrouve donc Martyna, très souriante. Mon premier contact avec l’université est plus que concluant ! Nous entrons dans le Studentenwerk, là où je signe mon contrat de logement et où je paie la caution. Je suis alors confrontée à un détail tout de même essentiel : les Allemands parlent allemand… et c’est dur !!

Nous filons vers ma résidence, un peu isolée puisqu’à 4 km du Zentrum et donc de l’université. C’est la résidence August-Bebel Strasse : de longs bâtiments colorés plutôt accueillants, aidés certes par le soleil qui ne fait pas semblant de briller. Je reçois mes clés du Hausmeister, un propriétaire qui a oublié de sourire pour le coup. Je pénètre alors dans ce qui sera MA maison pour un an : c’est grand ! Nous sommes cinq à partager cet appartement, une cuisine commune avec frigo et placards compartimentés et fermés à clés… C’est bien pensé ! Il y a deux salles de bain et cinq chambres. Ma chambre est au fond du couloir, c’est la numéro 5. Elle est immense comparée à celle de Paris : au moins 16m2, avec une armoire, un lit, un bureau, une table et deux bibliothèques ! Bon c’est un peu froid certes mais je m’attaquerai à la déco plus tard. Je découvre en coup de vent ma première et seule colocataire (pour le moment) : elle s’appelle Mercedes et elle est Polonaise.

Le temps de poser mes bagages et nous voilà repartis : nous faison halte dans une autre administration pour payer mes frais de scolarité du semestre. Et là c’est kafkaïen : il me faut mon numéro d’étudiant pour payer ces frais (mon Immatrikulationnummer), et je n’ai pas reçu ce numéro. Or pour avoir ce numéro d’étudiant, il me faut d’abord avoir payé les frais de scolarité ! Jolie boucle absurde qui me bloque totalement ! D’ailleurs vive Sciences-po : quelques jours avant le départ j’ai eu un problème avec mon inscription que j’ai dû régler seule avec un membre de l’administration de l’université allemande, qui heureusement m’a beaucoup aidée… Pourtant, je n’ai pas reçu mon numéro d’étudiant avant mon départ –ce qui ne serait pas arrivé si Sciences-po avait bien fait son boulot.
J’essaye de me dépêtrer dans les explications allemandes de Martyna… Finalement nous décidons de filer vers l’université pour trouver de l’aide. Après plusieurs escaliers nous débarquons dans le bureau de M. Schünow, la personne qui m’avait justement aidée par mail avant mon départ. Très pratique : je n’ai pas besoin de tout réexpliquer, il se souvient d’ailleurs très bien de moi. Parfait, je peux laisser reposer mon cerveau quelques minutes parce que mine de rien je n’ai parlé qu’allemand depuis le début de la matinée et ça commence à chauffer ! Finalement nous quittons le bureau sans que le problème soit réellement réglé, si ce n’est que je devrais avoir mon Immatrikulationnummer la semaine prochaine.
Ensuite direction la bibliothèque pour photocopier des documents : alors là ça en jette ! La bibliothèque est immense et contruite au centre de la cour intérieure d’un bâtiment en briques rouges… c’est plutôt joli. On file ensuite vers un autre bâtiment, municipal celui-là pour me faire enregistrer en tant qu’habitante de FFO (Frankfurt Oder en abrégé). Un détail amusant (quoique ?) : sur la fiche de renseignement, on me demande si je vais à l’Eglise…

Pause enfin ! Il est 13h30 : nous proposons à Martyna de se joindre à nous pour le déjeuner. Elle connaît justement un restaurant polonais de l’autre côté de l’Oder : nous passons donc la frontière où des soldats en vert armés de boots énormes contrôlent nos papiers d’identité. De l’autre côté, l’ambiance est très différente… Difficile d’expliquer ce qui change précisement, mais la ville, Slubice, n’a rien à voir avec FFO, malgré la proximité. Le restaurant est rigolo, complètement vide (nous sommes les seuls clients), tout sombre et plutôt frais, il faut dire que les fenêtres sont grandes ouvertes. Le dessert est par contre, lui, très allemand : de la crème avec des cerises. J’avais oublié cette folie allemande pour les Kirschen !
L’après-midi nous allons à la Deutsche Bank pour ouvrir un compte, je dépose en liquide tout l’argent que j’ai gagné durant ces deux mois de travail ! Nous passons ensuite à la boutique O2 pour faire changer le nom sur le contrat de téléphone que j’ai récupéré auprès de Tiphaine, la Sciences-potteuse qui était là l’année dernière. Malheureusement il faut une lettre justificative de la part de Tiphaine, je n’aurai donc pas le téléphone aujourd’hui. Direction le Mediamarket du coin pour acheter le câble dont j’ai besoin pour Internet, câble qui ne sera pas le bon d’ailleurs. Il est 17h, nous laissons enfin Martyna s’échapper, une journée n’aura pas suffit pour tout faire.
Le soir nous allons faire les cours chez Plus, un supermarché discount juste à côté de mon appart : ils ont de tout, c’est allemand certes, mais, je trouve de quoi manger correctement, et même des légumes, je ne serai pas trop dépaysée de ce côté là !

Vers 21h, nous nous retrouvons tous les deux, Pierrot et moi -enfin trois avec Mercedes qui ne nous adresse pas la parole, si ce n’est un petit mot sur le meuble de la cuisine nous demandant de ne pas piétiner le tapis avec nos chaussures… Ca s’annonce bien ! Je vide tous mes bagages et nous nous couchons. C’est difficile d’être à cheval entre deux vies, l’une est derrière moi et l’autre est si peu construite que je suis déroutée…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ça doit être cool l'Allmagne

Anonyme a dit…

c'est lisa ta petite soeur