jeudi 20 septembre 2007

Dimanche 16 septembre : Berlin 3ème édition, poils au menton

Dimanche matin perlinpinpin, nous sortons la tête du coquillage dans lequel nous sommes terrés depuis jeudi, histoire de vivre des aventures un peu plus constructives que nos "virées hypermarché". Ca commence moyen : au guichet de la gare (on n'y arrive toujours pas avec les distributeurs) Madame Tchoutchou nous apprend que le voyage n'est pas direct et qu'il nous faut donc prendre un bus jusqu'à la gare de Jacobsdorf. Pierrot gromelle, moi pas encore "C'est fun on n'a jamais pris le bus en Allemagne !".

Arrivée à Jacobsdof, petite gare perdue au milieu des champs et des pommiers. Selon les données du tableau horaires, le train est censé pointer le bout de son nez dans un peu moins d'une heure... fun... Bon on n'a plus qu'à s'asseoir sur ce banc désoeuvré et à attendre. Y'a un p'tit bonhomme sur ce banc justement, enfin pas si p'tit qu'ça en fait. Il fume comme un pompier et ne prend pas la peine d'essuyer la cendre qui tombe sur sa salopette. Son ventre proéminent (der Bierbauch) témoigne d'une sacrée descente mais il a l'air plutôt sympathique. Ma tête doit bien lui revenir parce qu'il me raconte plein de trucs, sacrément vite jusqu'à ce que j'arrive à en placer une pour lui demander de ralentir la cadence ("Ich bin Französin héhé"). J'arrive à comprendre un truc moyen fun, c'est que le train qui viendra nous pêcher ici ne nous amènera pas jusque Berlin mais jusqu'à Erkner où nous devrons prendre un autre train... Bah décidément on aurait mieux fait d'y aller à dos d'hippopotame. Enfin notre nouvel ami continue de me raconter sa vie, il a travaillé dans une horlogerie à Bordeaux mais y'a longtemps, l'est jamais allé à Paris mais aimerait beaucoup p'têt un jour mais le problème avec la France c'est le prix des cigarettes. Il se lance alors dans une superbe description de la machine dans laquelle il a investi et qui lui permet de rouler ses cigarettes lui-même, ça lui prend juste une heure par jour et il a sa dose... J'y connais pas grand-chose mais ses cigarettes bah on dirait des vraies en tout cas, elle doit être bien sa machine.

Bon finalement le train arrive au bout de 25 minutes, ça va, alors on arrête d'être grognons. On est secoués depuis à peine dix minutes que déjà le train s'arrête à Erkner, où il nous faut descendre. On suit la foule qui se dirige sans entraves dans un second train déjà à quai, ouf ! Nous voilà entre de bonnes mains direction Berlin. On arrive finalement à midi. Les gens n'ont pas l'air de ronchonner mais tout de même deux heures et demi pour parcourir moins de 90 km, y'a de quoi tuer une poule. Dans le hall de la Ostbahnof on tombe nez à nez avec un groupe de danseurs traditionnels, costumes et chanson dignes des meilleures guinguettes ; les robes en dentelle se soulèvent au chant entraînant d'un zigoto plus qu'enthousiaste ; les danseurs sont de tout âge (bon d'accord très peu ont moins de 40 ans, d'accord), et semblent plutôt heureux. Moi ça me donne la frite. Pour en (sa)voir plus rendez-vous ici-même (soyez patients la vidéo est un peu longue à charger, c'est parce que les gens dansent beaucoup, sinon enregistrez-là avec un clic droit !).

Après cet interlude musical, nous redécouvrons enfin Berlin, où le soleil a décidément la patate ! Nous aussi du coup. On prend le métro direction le quartier de Friedrichschain pour un p'tit plongeon dans le marché aux puces de la Boxhagener Platz. C'est joli joli... On passe devant un immeuble multicolore, Berlin est la ville du tag, de nombreux bâtiments sont ainsi décorés ; ça change de Paris où la moindre inscription est considérée comme une atteinte au bon goût. Ici ça fait partie du paysage et personne ne semble s'en plaindre !

Au marché aux puces nous retrouvons une population semblable à celle du Flohmarkt am Mauerpark : des gens cools aux look variés, et là encore des vendeurs de tout et de rien. Nous déambulons une bonne heure au milieu des chaussettes tricotées main, des meubles sixties et des collections de broutilles en tout genre, arrêtés au passage par des marionnettistes italiens plutôt inventifs avec leurs poupées aux démarches chaloupées, et par un stand sympa tenu par deux jeunes hommes au coup de crayon impressionnant (Mateo et Johan Potma) ! Pierrot m'achète deux de leurs dessins pour décorer les murs encore un peu trop blancs de ma chambre.
Le midi nous mangeons dans un p'tit snack sympathique, où des serveurs à dreadlocks nous servent des hamburgers bio grillés, légumés et sans mayo. On mange enfin de la viande, accompagnée d'une limonade bio elle aussi, parfumée au Holundersaft (terme allemand barbare inconnu de mon dico de poche. Finalement mon gros dictionnaire m'apprendra le soir qu'il s'agit de jus de sureaux, arbustes et plantes herbacées du genre Sambucus, appartenant à la famille des Caprifoliacées). J'ai appris un nouveau mot, p'têt aussi important que ceux que ma soeur apprend en classe préparatoire (au programme de son Deutschen Kurs : "die Gallenblase", ou vésicule biliaire).

L'estomac bien plein nous filons en direction des lacs de Berlin, et plus particulièrement de celui situé au Nord, le lac Tegel. Y'a un soleil de folie, des oiseaux qui chantent partout, des bébés en poussette le nez à l'air, des grands-pères qui jouent avec des bâteaux téléguidés, des vendeurs de glaces de toutes les couleurs à un prix dérisoire, des zamoureux sur les bancs publics, bancs publics, bancs publics, un p'tit vent frais au goût de vacances, des familles de cyclistes dignes des meilleures pubs Ovomaltine, des ruelles semblables à la rue principale d'une station balnéaire, des parties de foot entre copains, des virées en bateaux à voile ou à moteur... Enfin tout pour rendre heureux les citadins en mal de vert. Les lacs du Sud sont apparemment les plus fréquentés, surtout en été où les Berlinois se ruent sur les plages en quête d'un p'tit bain rafraichissant ! De quoi occuper mes journées dès que l'été reviendra... Bon d'accord vaut mieux ne pas trop y penser, à l'été, avant je dois encore subir l'hiver sans doute le plus froid que j'ai connu dans ma vie, enfin je pourrai toujours venir aux lacs pour m'essayer au patinage !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Hé je veux plus d'infos sur les marionnettistes italiens! Elles étaient comment les marionnettes?
On peut faire plein de choses avec une Gallenblase, te moque pas... on peut dire par exemple j'ai une "Gallenblaseschmerz", ce qui arrive souvent entre nous soit dit.
bisous co, de ta co

Anonyme a dit…

C'est bizarre, on peut pas laisser de commentaires sur l'article du Kaufland, ça ne les prend pas en compte. Bon on le fait ici alors...
Youdie dit qu'elle veut voir le Kaufland (monument classé au nombres des merveilles architecturales de génie). Et moi je dis:KAUFLAND KAUFLAND!!!!! Vivent les bonbons au yaourt!!! Vive la consommation!!!!
la co et la Youdie

Anonyme a dit…

On adore la vidée, on veut la jupe bleue avec le tule blanc, et on veut le CD de ce que le mec chante... Sinon on attendra que ça devienne un tube internationale, vendu en numéro 1 chez Virgin Mégastore.
bisous
Coud and Yo heu... Co and Youd

Tho Strasse a dit…

J'ai eu beau la regarder 15 fois, je n'ai pas réussi à vous repérer sur la vidéo : elle était quelle couleur ta jupette ???????????!!!
Sinon, chez Mateo, moi j'ai bien aimé la petite Kaefer Krossing.
C'est chouette de voyager par Marion interposée !
B'Zous.

Anonyme a dit…

Hé ben moi j'ai pas réussi à voir la vidéo mais avec ce que t'en dis, on peut l'imaginer!
Ton blog est une bouffée d'air frais, c'est méga chouette truc de ouf.
Alors à bientôt pour de nouvelles aventures chocolatées
ta chtite béa