samedi 6 octobre 2007

du jeudi 27 octobre au vendredi 5 novembre : herbe de bison, Tokio Hotel et subjonctif 2

Ah la la quelle semaine, le rythme Erasmus n'est tout de même pas évident à prendre ! Faut savoir jongler entre les soirées, les verbes forts, les excursions à Berlin, l'apprentissage d'un vocabulaire de plus en plus riche (bramer en allemand se dit röhren, terme que j'ai déjà réussi à replacer deux fois dans une discussion, un exploit je dirais), la découverte d'aliments décidément trop suspects pour moi, les discussions politiques enflammées à 3h du matin (et en allemand s'il vous plaît!), et l'achèvement des dernières tâches administratives. Mais je m'en sors plutôt bien je trouve, je suis vivante, je n'ai pas encore hérité d'un Bierbauch (je passe du coup pour la p'tite Français typique incapable de boire plus d'une chope de bière -bah oui en France vous buvez que du vin blanc, du "Pineau des Charentes"-... là je suis restée bluffée parce qu'à part l'accent j'avais affaire à un fin connaisseur apparemment !) et j'ai même réussi après moult galères à obtenir ma carte d'étudiante (à moi les voyages gratuits dans tout le Land, à moi Berlin, Potsdam, Brandenburg).

En version résumée les fiestas Erasmus c'est : un zeste d'Ukrainiens aux noms immémorisables mais accueillants comme jamais (Wurst Party, dégustation de Schnapps ukrainiens, apprentissage des termes essentiels pour se dépatouiller à Kiev, politique Lektion entourée de partisans de l'Ukraine orange et de l'Ukraine bleue et récit enjôlivé de ma vie en France, capté par des visages éblouis buvant mes paroles... J'exagère un p'tit peu mais pas tellement, notre "culture française" fait l'objet d'un culte chez les jeunes Ukrainiens, je tente de démonter tout ça mais c'est pas évident!). Ajoutez à ça une poignée de Slovènes chez qui l'on organise un concours de dégustation de plats nationaux en commençant par le gratin dauphinois (Hyacinthe et moi aux fourneaux après épluchage de patates collectif, ouf notre réputation est sauve), une découverte difficile des penchants politiques des uns et des autres (décidément ici c'est tous des potes à Milton Friedman...). Ajoutez alors une poignée de longues soirées Hemingways dont la dernière reste mémorable en raison de l'arrivée massive des Argentins et Mexicains (qui, y'a pas à dire, savent comment remuer le popotin). Relevez avec un soupoudrage de vodka polonaise (avec un arrière petit goût... provenant justement de cette brindille verte qui flotte au fond de la bouteille : de l'herbe de bison apparemment, ou, pour être plus claire, de l'herbe baptisée aux bovidés ruminants, miam !). Et enfin parsemez le tout d'une once de folles nuits dans la boîte branchouille de la ville où s'agite une jeunesse funky aux coiffures extravagantes (parfois de tels cheveux ça frôle la tentative d'autodestruction... je promets ici de ne jamais aller chez le "Frisör" en Allemagne, je risquerais de ressembler à une Tokio Hotel).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sympa le dessin!
Co, on veut plus de photos de toi et moins de photos d'éolienne (hihihi)
bisous

Unknown a dit…

Oui, on veut voir la tête de tes amis Erasmus, même s'ils aiment Milton Friedman! (me suis renseignée sur ce môsieur sur le net et suis tombée sur ce genre de phrase : "il prône la hausse régulière d'un indicateur de masse monétaire jugé représentatif", yé né compris pas!)
Grosses bisouches Marion!
béa