ah ah j'en étais donc restée au départ de la co et aux larmes que l'on avait versées ! Mais évidemment je ne me suis pas laissée abattre, et le mois de novembre a donc suivi son chemin. Y'a les cours bien sûr, je suis aussi là pour ça aussi. Je ne dirais pas que je suis super à l'aise avec les profs qui parlent allemand (on n'a pas idée non plus de nous faire lire Durkheim en allemand, il a écrit en français à l'origine que j'sache, bon alors un peu de respect pour les originaux non !). Globalement je dirais que ça va de mieux en mieux niveau compréhension, mais celui-ci dépend malheureusement trop de mon état de fatigue, de ma bonne humeur et du prof aussi. Mon prof de socio, tiens par exemple, très bon prof hein j'en suis sûre, si ce n'est qu'il donne l'impression de parler avec un Knödel dans la bouche... Pas très "deutlich" comme on dit ici ! Sinon y'a mon prof de linguistique, pas toujours deutlich non plus parce qu'il est monté sur ressort, mais très sympathique et surtout très expressif, j'ai pas forcément besoin de tout comprendre, il mime presque les consonnes et les voyelles, les flexions, les sons ouverts et les sons fermés, les langues analytiques et synthétiques ! J'ai un cours pas mal du tout sur la recherche sur les partis et mouvements politiques, assez dur je dois dire, surtout que l'on doit lire tous pleins de textes chaque semaine, mais bien dense aussi alors je ne m'ennuie pas et j'ai envie de m'accrocher pour comprendre. J'ai un cours le jeudi matin sur la traduction, là je bois un peu la tasse parce que ça me demande tout de même de jongler avec trois langues en même temps, soit l'allemand, l'anglais et le français ce qui fait beaucoup pour mon petit cerveau. Mais mon prof est tout jeune et très compréhensif. J'ai râté la dernière séance, celle de jeudi dernier à cause de la journée internationale.

Autre évènement du mois : une super journée à Berlin avec Manolo et Samuel où il a neigé ! On s'est balladé toute la journée dans la capitale, tentant de choper les bus qui passaient pour ne pas finir geler, je crois que c'était la journée la plus froide depuis que je suis ici, et c'était assez intenable. Le midi on a mangé dans un p'tit grignotti allemand qui vendait des Spätzel, des sortes de pâtes longues et assez visqueuses qui permettent de faire des économies terribles côté budget alimentation (Ca nourrit pour un mois... Dire que l'on accuse les Français de manger des trucs visqueux à cause des escargots, mais je dois dire que les Spätzel c'est tout de même assez fort côté spongieux !). On a aussi fait un pélerinnage au rayon fromages du KDV, l'un des plus importants grands magasins d'Europe... Manolo et Sam se sont agenouillés devant les camemberts, moi j'ai dû les prendre en photo, tous les yeux étaient rivés sur nous... Après on s'est enfui en courant ! L'après-midi on a bu un thé dans le café sympa de Kreuzberg et on a volé la petite théière parce qu'elle est toute petite.
À la nuit tombée on s'est perdu dans le monument à la mémoire des Juifs, en bordure du Tiergarten (mémorial réalisé par l'architecte juif américain Peter Eisenman, consistant en un champ de stèles de béton traçant une sorte de labyrinthe étroit propices aux égarements. Le mémorial a été inauguré en mai 2005, après moultes polémiques et difficultés). On a finalement échoué au Sony Center, à côté duquel s'étendait une immense piste de luge où l'on pouvait pour deux euros se laissait glisser, (mieux que la montagne! C'était un évènement commercial sponsorisé par Milka !). Avant de rentrer chacun chez soi on a bu un chocolat dans un bar branché du Sony center en compagnie d'un de mes copains de l'Université, Mike qui parle très bien allemand pour avoir travaillé un an à Eurodisney l'année dernière.
6 commentaires:
Y'a de la neige dans nos chaumières! Des Knodel dans nos assiettes! Du sourire dans nos cortex! Une tite nacelle dans le ciel..
Je suis jalouse, je veux de la neige moi aussi, bouhouhou!!!
berck les Knödel... En plus c'était le nom du chien de Tobias dans notre méthode d'apprentissage de l'allemand en classe de sixième, du coup c'est peu comme si on mangeait du chien...
Je pense que côté gluant-spongieux, on a fait pas mal avec les Weetabix, (ça faisait même spoltch splotch avec la petite cuillère) alors les Spätzel, ça fait même pas peur!
bisoux!!!
Béabix
J’avais les mots dans le désordre. Hurluberlu, sac à girafe, pompe à cheval, nœud de cravate, armoire en vase, tête d’abricot, topinambour, poils d’abat-jour, trois p’tits tambours, patte à modeler, flaque de pastelles, saxophoniste, flûte à pirouettes… Je nageais dans cet océan. Mais les mots ne se liaient pas. Dispersés, ils m’affolaient. Tournicotant, ils me perdaient.
Y’avait de toi dans tous les mots. De ton sourire dans chaque syllabe. J’me souviens encore, les confettis. Elles tournoyaient sur elles-mêmes, flottant dans l’air. J’y voyais mon cœur, étourdi par ton regard. Et puis cet harmonica grand comme une keeshka. Il faisait des sons qui rappelaient ton ventre. Tu te souviens de ton ventre ? Ce galopin sur lequel on n’arrivait jamais à dessiner droit !
Et finalement j’ai laissé faire les mots. Au lieu des les ordonner et les ranger dans des phrases, je leur ai rendu la liberté. Je leur ai dit « dansez ! ». C’est toi qui m’avait suggéré de les laisser libres. Ils ne savaient pas danser, ils ont inventé. Au début c’était pas glorieux, mais on rigolait bien. Puis de coquetteries en contrepèteries, ça a pris de l’harmonie. Y’avait des bals musettes, puis des opérettes, des mélodies, des chansonnettes. Un jour on a même vu un poème. Les mots avaient pris leur envol, et moi j’étais heureux de les voir ainsi.
Quelques uns bougonnaient toujours dans leur coin. Les mots bizarres ont les a passés à Baudelaire, il saura quoi en faire, et on n’en entendra plus parler. Les autres, les jolis mots, les mots tôt et les mots tard, les mots d’amour, les maux de tête, on les intégrés dans la ronde, petit à petit.
Ils ont leur vie maintenant. Ils font leur route. Les mots n’ont pas de propriétaire. Ils veulent bien qu’on les regarde, mais surtout pas touche ! Ou alors touche, mais avec leur permission.
C’était pour toi. Pour toi. Tous les toi de ce monde se reconnaîtront. Mais c’était pour toi, toi qui t’y reconnaît plus que tous les autres.
Petites rectifications:
-on les "a" intégrés dans la ronde
-toi qui t'y reconnais
Vala :-)
Interesting to know.
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